Motions que je soutiens

Au cours des prochaines semaines, et en prévision des journées d’été, je vous exposerai quelques unes de mes réflexions sur l’écologie politique, les verts, l’avenir…
En attendant voici 2 textes dont je suis signataire. Le premier est la motion présentée par Cyrielle Chatelain, Rémi Guerber et leur équipe en vue de l’AG des Jeunes Verts qui aura lieu dans un peu moins d’un mois à présent.
Le deuxième est une contribution en vue des journées d’été des Verts (et au delà). Contribution qui fait un peu office de « pré motion » d’une certaine manière. Vous trouverez sur Alphavert d’autres contributions que je ne manquerai peut être pas de commenter d’ici l’AG de Lille…

– Motion que je soutiens Chez Les Jeunes Verts :

Motion présentée par l’équipe de Rémi Guerber et Cyrielle Chatelain :

Engageons la relève !

Il y a 40 ans, la jeunesse française revendiquait une société plus juste, plus égalitaire, et plus démocratique. Nous réclamant de cette jeunesse insoumise et pleine d’espoirs, nous menons chaque jour les combats initiés par nos aînés écologistes et de gauche, contre la délinquance environnementale, le déficit de démocratie et les injustices sociales. Héritiers de l’urgence environnementale, sanitaire et sociale dans laquelle nous ont laissée les générations antérieures, nous nous considérons comme de nouveaux militants, prêts à prendre la relève des Verts français, européens et mondiaux. Nous sommes prêts à nous battre pour notre propre cause.
Rendant hommage à nos aîné-e-s écologistes, qui militent depuis près de 30 ans, et sans qui les Verts n’auraient pas vu le jour en France, nous tenons à leur dire que nous sommes là, forts de leurs expériences passées et prêts à déterminer un avenir commun. À notre tour, nous choisissons de nous impliquer pour devenir les acteurs du changement social et politique.
Partout, maintenant, la relève est assurée.

Osons promouvoir une nouvelle voie à gauche
Face au productivisme et à la mondialisation ultra-libérale qui ont engendré l’épuisement des ressources naturelles, la disparition d’espèces animales, le développement de nouvelles inégalités et de nouvelles maladies ;
face au manque d’imagination et de solutions politiques qui mine l’ensemble de la gauche ;
face au repli sur soi et aux logiques individualistes qui régissent la société actuelle ;
Nous revendiquons le droit de vivre dans une société nouvelle un bien être ensemble, quelques soient nos différences, ainsi que l’épanouissement personnel loin de la consommation à outrance. Nous refusons de choisir entre catastrophisme et productivisme, scientisme et conservatisme. Nous voulons réinventer de nouveaux modes de relation et d’échange grâce au développement durable, à l’économie sociale et solidaire, et aux nouvelles méthodes de travail, communautaires et participatives, telles que les coopératives d’entreprises et le monde du libre immatériel. Seul un mouvement dynamique et enthousiaste sera à la hauteur d’un tel objectif.
Revendiquons la force du politique face aux logiques du marché et au fatalisme que prônent les autres partis, de droite comme de gauche. Relevons les défis qui nous sont posés, replaçons l’Homme au coeur des débats, et rendons à tous, et en particulier aux jeunes, leur force de décision, pour montrer que ce n’est pas à l’économie de commander au citoyen.
Le projet politique répressif, libéral et anti-démocratique du gouvernement et de sa majorité va à l’encontre des valeurs que nous prônons, qu’elles tiennent au respect de l’environnement ou à la justice sociale. Ne nous enfermons donc pas dans une opposition stérile, mais défendons auprès des citoyens européens le respect effectif des droits de l’Homme -égalité pour tous, accès à l’emploi, au logement, à un environnement sain-, la démocratie participative, ainsi qu’une Europe sociale, ouverte et environnementale.
Le rôle des Jeunes Verts n’est pas de former des futurs cadres de la vie politique, mais des citoyens actifs, vigilants et capables de décrypter et d’agir sur le monde qui nous entoure.
Nous travaillerons dans cette optique, renforçant les bases de notre structure qui furent mises en place cette année. Saisissons les opportunités que nous offrent les élections européennes, et développons notre mouvement selon des ambitions fortes.
Faisons véritablement de la politique autrement
Faire de la politique autrement est la devise du parti Vert depuis sa création. Osons passer à l’acte et bousculer nos aînés ! Adoptons les nouveaux modes de mobilisation initiés cette année, et adoptons des pratiques exemplaires de réflexion et de solidarité. Nous devons être la preuve qu’il est possible de faire de la politique autrement.
La solidarité interne est indispensable. Nous avons tous à apporter aux autres : soutien moral, respect mutuel, coopération, aide financière, et surtout, des idées. La mutualisation de nos expériences et la création de véritables laboratoires d’idées nous permettrons en effet d’organiser des actions d’envergure nationale et de décider ensemble des campagnes à mener.
Une réflexion de fond doit nécessaire être menée, par tous. Promouvons plus d’échanges entre les adhérents, groupes et avec la fédération, grâce aux TIC et aux plus nombreuses réunions, virtuelles et physiques, qui seront organisées cette année. Les groupes locaux, à
la base de la fédération, doivent être à l’initiative des projets relayés par le fédéral, afin que ceux-ci correspondent aux attentes de nos adhérents. Dans une transparence totale, l’exécutif sera également force de proposition et de centralisation des réflexions, en
association étroite avec la FYEG et les jeunes verts mondiaux.
Travaillons en collaboration avec nos aînés ! Nous partageons avec eux une communauté de valeurs, un attachement particulier à lier justice sociale et environnementale. Nous recevons d’eux finances et aide matérielle. Mais, autonomes et responsables, nous souhaitons établir un contrat d’indépendance et de soutien mutuel avec eux. A partir de notre expérience, de notre vécu face aux discriminations, aux difficultés de logement, à la précarité de nos emplois et de notre santé, nous devons nous doter de nos propres analyses et propositions.
Revendiquons la légitime prise de parole auprès du CNIR, et du responsable du parti à la jeunesse.
Refusons également toute soumission ou instrumentalisation, de la part des Verts, ou d’une tendance en particulier.
Les Jeunes Verts possèdent leur entière liberté de parole et d’action, et espèrent pouvoir en faire profiter leurs aînés.
Soyons ambitieux dans un mouvement commun !
Afin de mieux porter nos revendications et de mieux faire passer nos messages, les Jeunes Verts doivent grandir. Il s’agit pour nous d’être présents là où nous sommes attendus, mais aussi et surtout là où l’on ne nous attend pas : quartiers populaires, monde rural, jeunesse d’entreprise, jeunes handicapés… Autant de pistes pour ne pas rester dans l’entre soi, et s’ouvrir à de nouvelles perspectives.
Aux côtés du mouvement social, des syndicats, des associations, des collectifs, interpellons la société dans son ensemble sur les problèmes que nous décelons dans la France et le monde d’aujourd’hui. Continuons de nous associer solidairement aux sans papiers, aux militants anti-OGM, aux lycéens grévistes, aux jeunes écolos ou encore aux galériens du logement. Ouvrons également nos débats sur la place publique et la résistance positive, via des modes de mobilisation alternatifs.
Poursuivons également la politique médiatique offensive initiée cette année, et reprenons les méthodes d’action et de publication qui ont eu du succès en nous donnant une véritable visibilité et crédibilité sur la scène médiatique. C’est ainsi que les Jeunes Verts deviendront un véritablement mouvement de rassemblement de la jeunesse.

Enfin, saisissons l’occasion que représentent les élections européennes pour promouvoir l’écologie au niveau européen. Avec la FYEG, nous devrons élaborer un réel projet Européen. Promouvons une Europe fédéraliste et à la hauteur des défis qui nous attendent,
plus démocratique, ouverte et écologiste.
Nous vous présentons cette année une équipe soudée, dynamique et motivée ; pleine d’envies, d’espoirs et de projets, mais qui reste ouverte et souhaite associer chacun au devenir de notre fédération.

Engageons la relève !

Se présentent comme candidats :
Cyrielle Chatelain au poste de Secrétaire fédérale
Rémi Guerber au poste de Secrétaire fédéral
Vincent Bocquet au poste de trésorier

Avec une équipe de quatre personnes :
Marie Toussaint (responsable de l’international)
Florent Mignot (fundraiser)
Sarah Trichet-Allaire (responsable web)
Kenny Abbey (responsable à l’Europe)

Signataires de la motion :
Louise  (Poitiers)
Pierre Beaumert (Angers)
Jennifer Lefeuvre (Nantes)
Romain Bothet (Alençon)
Marie Delhommeau (IDF)
Bruno Nicostrate (NPDC)

Un texte de mise en application et de soutien vous sera transmis dans les semaines prochaines.

– Motions que je soutiens Chez Les Verts :

Utopie et Réalisme, Pour une écologie de l’espoir solidaire et conviviale

CONTRIBUTION – JOURNÉES D’ETÉ DES VERTS 2008 – TOULOUSE

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Invitation au débat – Vendredi 22 Août 2008 – 20h30

Les sociétés modernes ont cru pouvoir répondre à la peur ancestrale de la rareté et de la pauvreté, c’est pourtant avec ces mêmes craintes que nous entrons dans le XXIe siècle. Les experts nous laissent moins d’une décennie pour limiter les effets du dérèglement climatique, la réduction de la biodiversité et la raréfaction des matières premières, les émeutes de la faim au Sud témoignent violemment des conséquences d’un mode de développement inéquitable et insoutenable.

Les Verts en question ?

Les faits nous ont donné raison mais maintenant que les médias et le monde politique reprennent nos alertes, les Verts ont-il encore un rôle à jouer ? Après le succès de Nicolas Hulot et une présidentielle où nous n’avions su proposer ni nouveau projet ni rêve mobilisateur et dont le résultat nous ramenait à René Dumont, 30 ans auparavant, la question méritait d’être posée. Certains déclarèrent les Verts dépassés, moribonds, rattrapés par la société : bousculés par le ralliement général au discours qu’elles/ils portaient bien seulEs jusque-là, qu’étaient devenus leurs 20 ans d’avance ?

Un certain masochisme Vert exhibe nos échecs pour vendre des potions miracles mais contradictoires. Ont ainsi été proposés depuis un an : une Fédération de la gauche et des primaires sous domination socialiste, un néo-centrisme entre le PS de S. Royal et le Modem de F. Bayrou, une refondation, une alliance de tous les anti-libéraux, de tous les « écologistes ». Point commun entre ces remèdes ? Aucun ne saurait satisfaire plus d’une petite partie du mouvement ; tous tueraient les Verts en abandonnant la spécificité du paradigme écologiste. Mais toujours bien vivants

L’opération « Grenelle » n’a pas réussi à faire disparaître l’écologie politique : aux cantonales et aux municipales, les Verts ont repris leur place dans le paysage politique local et sont loin d’être le radeau de la Méduse que certains se complaisent à décrire. Ces électeurs et électrices qui ont voté Verts et les nouveaux et nouvelles adhérentes attendent de nous des politiques innovantes et, malgré la crise, elles/ils ne désespèrent pas d’un mieux être possible. A nous d’ouvrir un autre cycle, d’adapter notre stratégie à la responsabilité nouvelle que nous impose l’élargissement dans la société de la prise de conscience de l’urgence écologique. En s’affranchissant aux élections législatives de l’accord automatique avec le PS, les Verts se sont autorisés à enclencher ce nouveau cycle.

Les Verts incarnent une opposition radicale aux gouvernements de droite qui font payer aux plus démuniEs les conséquences de la crise et désagrègent progressivement tous les systèmes de solidarité sociale. Devant un Parti socialiste qui semble résigné à la simple gestion d’un monde qu’il a renoncé à changer en profondeur, face à une gauche qui ne propose plus d’alternative, les Verts peuvent dessiner un autre horizon, car il n’est pas d’autre écologie que de transformation. Ils offrent aujourd’hui la seule pensée politique qui défende un projet d’espoir, structurant à l’échelle de la planète, permettant aux mots liberté, solidarité, égalité des droits, démocratie et justice de garder un sens dans une réelle solidarité entre les peuples et les humains.

Les Verts, pivots de l’écologie politique pour rassembler la mouvance écologiste et continuer l’aventure

L’avenir des Verts n’est pas de verdir le programme du Parti socialiste ou celui de l’extrême gauche. Il n’est pas non plus dans le repli identitaire. Les Verts doivent être au centre du rassemblement de tous ceux et toutes celles qui participent au combat pour la planète et pour un monde qu’on voudrait meilleur : les Verts ne peuvent constituer à eux seuls la force capable de répondre à l’urgence de la crise écologique, mais ils sont irremplaçables si l’on veut réellement transformer la pensée écologiste en actes politiques. Et ce ne sont pas les convertis de fraîche date qui le feront.

Un parti de l’écologie politique est une nécessité historique : à l’évidence anti-productiviste, ce parti ne peut que refuser le dogme économique libéral ; et il doit s’immerger dans l’ensemble de la mouvance écologique.

Nous devons avoir comme objectif d’impulser le rassemblement durable des écologistes plutôt associatifs et de celles et ceux qui ont une inclination plus sociale : Nous avons besoin de cette force rassemblée pour entraîner la décroissance de notre empreinte écologique globale et pour imposer des logiques économiques contrecarrant la paupérisation d’une part sans cesse grandissante de la société. Des stricts environnementalistes aux altermondialistes, des défenseurs des droits de l’Homme aux acteurs de l’économie solidaire, de José Bové à ceux qui se reconnaissent dans le combat de Nicolas Hulot, se déploie un mouvement multiforme pour la planète où nos alliés potentiels sont nombreux pour agir sur le terrain et parfois par les urnes.

C’est dans cette conscience d’appartenance à un même courant politique que l’écologie, héritière des combats historiques menés pour la démocratie et la justice, pourra être pour le XXIe siècle ce que la gauche démocratique fut aux deux siècles précédents.

Faire vivre le rassemblement des écologistes et peser aux élections

Ce rassemblement de la mouvance écologiste, et l’alternative que nous proposons, devront être visibles dès les élections européennes, puis aux élections régionales. Il s’agira donc de présenter des listes Vertes, ouvertes à la diversité de l’écologie politique et porteuses de projets de transformation.

Les listes Vertes aux Européennes devront non seulement être à la hauteur des menaces qui pèsent sur le climat et la biodiversité, mais assumeront sans ambiguïté ce qui fait la spécificité des Verts Français dans le parti Vert Européen : la défense d’une politique écologique globale qui intègre à la ligne claire de nos propositions en matière de politiques environnementales la garantie pour les plus faibles, les plus précaires, les plus discriminés, que les droits élémentaires pour vivre, manger, se loger, élever ses enfants, se cultiver, ne sont plus sources d’inquiétude.

Pour le second tour des élections, notamment nationales, ce rassemblement écologiste aura l’objectif de construire des coalitions, en général avec toute la gauche avec des variations possibles, autour d’accords sur une dizaine d’objectifs prioritaires : division par quatre des émissions de gaz à effets de serre, sortie programmée du nucléaire, politique de préservation de la biodiversité, nouvelle politiques de la santé, le tiers-secteur alternatif au secteur marchand, autre politique des migrations, fédéralisme différencié des régions et des États dans l’espace européen…

Aux européennes comme aux élections qui suivront nous affirmerons que la sauvegarde de la planète est incompatible avec les politiques de régression sociale menées dans toute l’Europe : les politiques écologiques vont à l’inverse des logiques ultralibérales actuellement au pouvoir que ce soit celles de Sarkozy, de Berlusconi ou aussi hélas de Gordon Brown.

Reconstruire le projet des Verts et rénover le mouvement

S’ouvrir et reconstruire un projet

Pour revivifier la radicalité de notre projet, nous devons rouvrir le champ du travail théorique et de l’expérimentation. Deux outils seront utilisés : une Fondation ouverte à toutes les sensibilités de l’écologie ; un Comité scientifique confrontant militants, chercheurs, experts associatifs et syndicaux.

Pour créer des passerelles et trouver des alliés, nous devons repenser et organiser nos liens avec la mouvance écologiste. Une confédération ou « Parlement » de l’écologie pourrait être un lieu de rencontre pérenne à l’initiative d’un travail de réflexion, de projets, et d’actions concrètes avec les défenseurs de l’environnement, les décroissants, les militants de l’économie solidaire et des Droits de l’Homme, les intellectuels en prise avec les évolutions de nos sociétés.

Les Assises de l’écologie seront un premier pas vers ce rassemblement des différents courants de la mouvance de l’écologie. Elles n’auront de sens que si elles s’inscrivent dans un processus durable, indépendamment des échéances électorales. Toute grand-messe sans lendemain en signerait l’échec irrémédiable.

Nous devons nous fixer des priorités, au-delà du scrutin suivant et de la réaction à l’actualité immédiate. Les objectifs doivent être programmés avec des échéances sur la durée. Pour concrétiser cette permanence écologiste, il est indispensable de bâtir une habitude du vote Vert autonome. Cette construction intellectuelle nécessite de présenter des candidats Verts à chaque fois que nous sommes en mesure de le faire : on ne peut construire, progresser et fidéliser un vote Vert en affichant l’image d’un parti dépendant.

En interne : réformer nos fonctionnements au plus près des adhérentEs

Augmenter notre nombre d’adhérentEs, diversifier notre recrutement notamment en le féminisant, savoir garder celles et ceux qui nous ont rejoints. Nous transformons peu en adhésions notre capital de sympathie. Nos modes de fonctionnement – il ne s’agit pas ici de statuts mais de pratiques – font fuir celles/ceux qui avaient franchi le pas ; les désirs de participer ne sont pas entendus, l’offre de partage des responsabilités insuffisante. Notre sociologie, un certain excès d’exigences, nos façons de militer, nos thématiques parfois, tout concourt à décourager ou à épuiser les bonnes volontés. Rien ne facilite encore un réel ancrage populaire. Nous devons atteindre l’objectif de 15 000 adhérentEs d’ici 5 ans. Nous le ferons en réactivant notre présence dans la mouvance écologiste. Un meilleur accueil et une formation réelle sont les priorités à mettre en oeuvre dans le cadre d’un plan national de formation. Avec des pratiques plus conviviales et respectueuses de chacune et de chacun, quelle que soit son éventuelle sensibilité, et des choix d’actions ciblées, le mouvement pourra donner une place à chacun/chacune et offrir le sentiment d’un engagement utile et efficace.

Organiser la relation entre les éluEs, le mouvement et les militants, et une solidarité réciproque autre que financière. Pour concilier solidarité des exécutifs et indépendance du parti, participation aux institutions et capacités à réclamer avec l’appui d’autres forces, associatives et syndicales, la réalisation de nos exigences, nous devons organiser la relation entre le mouvement et ses éluEs. Notre efficacité est dans l’interaction de notre travail dans les institutions et dans la société en marche et dans la valorisation médiatique du travail de nos élus et de nos actions de terrain.

Redonner ses lettres de noblesse au travail militant de terrain. Il est indispensable de repolitiser le mouvement. Nous avons trop tendance, en dehors des élections, à cantonner les groupes locaux dans des actions qui relèveraient plus de l’associatif que d’un parti politique. C’est à ce niveau que nous devons organiser le débat politique. Alors que nous sommes censés être organiséEs du terrain vers les instances nationales, les forces de terrain ne pèsent guère dans nos prises de décisions nationales. Redynamiser les groupes locaux, les instances régionales et les commissions thématiques, leur donner toute leur place, c’est aussi ouvrir davantage les Verts sur la société.

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D’un côté, une droite dérégulatrice du droit du travail qu’elle ramène cent ans en arrière, de l’autre une gauche social-démocrate toujours enfermée dans le productivisme et honteuse de 
ses 35 heures, entre « Travailler plus pour gagner plus » à droite, et « Valeur travail » à gauche, « l’exploitation de l’homme par l’homme » reste privilégié sur le travail libre et autonome et le temps choisi.

Les Verts ont eux la responsabilité de faire entendre un autre avenir possible, ils proposent la survie de la Terre, la diversité de la vie, des peuples comme des femmes et des hommes, le vivre ensemble, le temps pour vivre, le vivre autrement, le vivre mieux. Les Verts ne le proposent pas pour demain, ils n’attendent pas un hypothétique grand soir pour ouvrir les voies d’autres manières de vivre, d’agir et de faire de la politique, ils proposent de commencer de suite, là où ils gèrent, là où ils peuvent démocratiquement peser sur une décision dans l’utopie du quotidien.

La responsabilité des écologistes est d’ouvrir les voies permettant d’inventer d’autres possibles.

Comment faire entrer les Verts dans une autre période de leur combat contre les diverses injustices, inégalités et dominations – dont celles qui touchent durement les femmes et les pauvres -, contre tout ce qui cause ou aggrave les crises environnementales et écologiques, et pour que chacunE puisse avoir des conditions de vie meilleures dans le respect de toutes les formes de vie de la planète et dans la solidarité avec les générations futures ?

Nous proposons à toutEs celles/ceux qui se reconnaissent dans les orientations proposées dans ce texte de nous retrouver à Toulouse lors des Journée d’été pour en débattre.

Le Vendredi 22 août 2008 à 20h30

Espoir en Actes


Si vous souhaitez participer au travail qui poursuivra ce texte, vous pouvez le signer en envoyant un courriel à : utopie-et-realisme@ouvaton.org

Les 100 premiers signataires : Roderic Aarsse (I de F), Benoît Abot (Picardie), Jean-Claude Alberigo (Provence), Ajia Alitouche (IdF), Laurent Audouin (I de F), Suzanne Auger (I de F), Roukya Atteyé (Centre), Eric Azra (IdF), Marcel Azra (IdF), Charles Azouz (IDF), Henri Balmain (Rhône Alpes), Nicolas Bayart (I de F), Laurence Benkemoun (I de F), Patrick Benkemoun (I de F), Saïd Berrahal (I de F), Alexandre Bertret (Centre), Jean-Jacob Bicep (I de F), Jacques Blaize (Auvergne), Catherine Bony (Rhône Alpes), Robert Bordin (Provence), Bruno Bossard (I de F), Gérard Borvon (Bretagne), Claude Bourgade (Bourgogne), Alexis Braud (Pays de la Loire), Emmanuelle Briançon (IdF), Thierry Brocheriou (Centre), Henri Cacchia (IdF), Dominique Carré (IdF), Géraldine Chalencon (I de F), Cyril Cogneras (Limousin), Alban Cormerais (Pays de Loire), Bernard Crozel (Pays de Loire), Bernard De Veylder (Nord), Caroline Deforge (Centre), Gwendoline Delbos-Corfield (Rhône Alpes), Emmanuelle Deruy (Centre), Cécile Duflot (I de F), Patrice Fauquemberg (I de F), Benoît Fenault (Haute Normandie), Jacqueline Fihey (Haute Normandie), Yves Frémion (I de F), Jean-Michel Gambier (I de F), Sylvain Garel (I de F), Jean-Pierre Girault (I de F), Jérôme Gleizes (I de F), Jean-Marie Goater (Bretagne), David Gourbeault (Languedoc), Jean Graziani (Corsica), Catherine Grèze (Midi-Pyrénées), Jean-Yves Guyomarch (Haute Normandie), Françoise Hoffet (I de F), Laurence Hugues (I de F), Maxime Huré (Rhône Alpes), Didier Ibagne (Bretagne), Tudi Kernalegenn (Bretagne), Lars Kill Nielsen (Bretagne), Nicolas Kill Nielsen (Bretagne), Christian Labes (Centre), Romain Laveau (Pays de la Loire), Yannick Lavenne (Nord), Jocelyne Le Boulicault (Bretagne), Dora Le Morvan (I de F), Brigitte Leblan (Lorraine), André Lebreton (I de F), Alain Leclerc (I de F), Gaëlle Lejeune (IdF), Denise Léniar (Centre), Roland Léniar (Centre), Marc Lipinski (I de F), Marie-Paule Lolo (Provence), Elise Lowy (Basse Normandie), Michael Luzé (I de F), Denis Martinie (Limousin), Abderrahmane Marzouki (Centre), Véronique Massoneau (Poitou-Charente), Elise Mazella (I de F), Antoine Maurice (Midi-Pyrénées), Florent Mignot (Limousin), Patricia Millot (I de F), Annick Minnaert (Aquitaine), Jacques Minnaert (Rhône Alpes), Jean Minnaert (Rhône Alpes), Pierre Minnaert (I de F), Zine-Eddine Mjati (I de F), Hervé Murgier (Champagne-Ardennes), Catherine Naviaux (I de F), Chantal Nocquet (Poitou-Charente), Dominique Normand (Limousin), Yves Ollivier (Pays de Loire), Silvain Pastor (Languedoc), Hervé Pérard (I de F), Danielle Persico (Rhône Alpes), Marie-Christine Petit-Belouin (Auvergne), Gérard Peurière (I de F), Guy Philippon (I de F), Amélie Piegay (I de F), Henrique Pinto (I de F), Jean-Vincent Placé (I de F), Anny Poursinoff (I de F), Denis Remond (I d F), Claudie Rey-Bordjah (Centre), Didier Rod (Midi-Pyrénées), Michel Roland (Bretagne), Daniel Rondepierre (Auvergne), Christophe Rossignol (Centre), Corinne Rufet (I de F), Aziza Saidi (IdF), Céline Scavenec (Nord), Philippe Schmitt (Bourgogne), Marie-Cécile Seigle-Vatte (Guadeloupe), Marie Serve (Rhône Alpes), Stéphane Sitbon-Gomez (I de F), Pierre Stoeber (I de F), Martine Taieb (IdF), Jean-Louis Trebier (IdF), Julien Zloch (RA).